Le matériel de l’architecte - Floriane Massoulès Architectes

Introduction

Comme pour tout travail, il vous faut d’abord les bons outils pour être efficace. Je vous livre ici la liste de mes indispensables !

Notre matériel

Mètre ruban

L’un des premiers outils de l’architecte est le mètre ruban enrouleur. Je vous conseille un mètre de 5 ou 8m de long, un peu large afin qu’il tienne droit tout seul (« qu’il b***de bien comme on dit dans le jargon…! ») pour pouvoir mesurer seul de grandes dimensions facilement.

Le mètre ruban va devenir votre meilleur allié ! Une fois un mètre dans vos mains, vous aurez envie de tout mesurer. N’hésitez-pas à essayer de deviner, à l’oeil, une dimension puis à la vérifier avec votre mètre. Cela aiguisera votre regard et vous aidera pour concevoir plus rapidement votre projet. Vous saurez alors d’office qu’un meuble de cuisine mesure 60x60x90cm, que la hauteur d’un bureau est de 70cm, qu’une porte fait 83cm de large etc.

En effet, connaître la mesure de chaque chose est indispensable pour bien concevoir les espaces aux usages voulus. Je n’hésite ainsi jamais à reprendre mon mètre pour vérifier, par exemple, l’espace entre une table et un mur qui permet d’être confortablement assis sans être serré ; pour comparer les dimensions d’un espace que je dessine à un espace que je connais etc.

Bonus

Un des premiers exercices que j’ai réalisé durant mes études d’architecture, a été de mesurer mon corps afin de pouvoir aussi mesurer des choses au pied levé ! En effet, avant la normalisation des unités de mesures, les bâtiments étaient construits selon des unités en rapport au corps humain :

pouce : la largeur de votre pouce – moi : 2cm
paume : la largeur de la paume de votre main – moi : 8cm
empan : la largeur entre le bout de votre petit doigt et le bout de votre pouce – moi : 20cm
coudée : la longueur entre votre coude et le bout de vos doigts – moi : 33cm
pied : la longueur de votre pied – moi : 25cm
etc.

Ainsi, vous pourrez mesurer des objets, mobiliers, espaces ou vides n’importe où, n’importe quand.

Kutch

Le kutch est un outil super pratique pour dessiner et lire des plans à une échelle autre que le 1:100ème. Plus besoin d’être bon en maths et de faire des conversions ! C’est une règle triangulaire qui comporte jusqu’à six échelles. Il existe des kutch spécifiques pour chaque profession : géomètres, ingénieurs, architecte, urbaniste, menuisier etc. Chacun de ces kutch a des échelles adaptées aux types de dessin de la profession. Pour l’architecte, l’idéal est un kutch avec les échelles suivantes :

1:25
1:50
1:20
1:75
1:100
1:125

Le principe c’est qu’au lieu de convertir 1cm sur le papier en 25cm dans la réalité pour chaque centimètre mesuré au 1:25ème par exemple, les graduations du kutch vous donnent directement la valeur correspondant à la réalité, donc la valeur convertie, en mètre.

Autre astuce, toutes ces échelles peuvent aussi servir à lire des plans au 100ème suivant. C’est à dire que le 1:25 peut servir à lire des plans au 1:250 par exemple.

Calque

Un autre indispensable : le rouleau de calque ! Ou pour les plus chic, les feuilles de calque format A3 et A4. Ou enfin, pour les débrouillards, un rouleau de papier cuisson peut aussi faire l’affaire !

Le calque est top pour la phase de recherche. Il permet de travailler sur plusieurs variantes d’implantation ou d’aménagement à la fois et à partir d’un même fond.

Lame de rasoir

La lame de rasoir est au bic ce que la gomme est au crayon à papier sur du calque.

Il s’agit d’une lame de rasoir de rechange classique du commerce. Il faut la manier bien à l’horizontale, mais après un peu d’entraînement, elle devient vite indispensable pour le travail sur calque. Ça grince un peu aux oreilles, mais c’est ultra efficace !

En grattant la surface du calque avec la lame, une fine pellicule s’en va et fait disparaître le dessin avec. L’astuce est de gommer ensuite avant de redessiner par dessus pour boucher les pores et éviter que l’encre ne bave.

Calculatrice

Même si l’architecte n’a pas le monopole de l’utilisation de la calculatrice, c’est tellement indispensable que je ne pouvais pas ne pas la citer.

En effet, à chaque étape de la conception, il y a toujours des calculs de surfaces, de distance cumulée, de ratio à calculer. Je ne quitte jamais bien longtemps ma bonne vieille Casio à énergie solaire ! 👌🏽

Feutres de couleur

Peu nombreux sont les métiers où l’on peut légitimement faire du coloriage ! Chez les archi, oui. C’est un indispensable pour clarifier un dessin et communiquer facilement grâce aux légendes.

Il m’arrive donc très souvent d’imprimer un même dessin en plusieurs exemplaires et de le colorier pour distinguer les pièces par type, repérer des natures de sols ou de murs différents, légender un détail constructif etc.

Imprimante A3

L’imprimante A3, c’est la vie ! On a rapidement besoin de passer au format A3 (c’est l’équivalent de deux feuilles A4) dès qu’on passe au 1:50 ou 1:100 selon les projets. Ensuite, la majorité du travail peut se faire sur du A3 en phase d’étude.

Les formats supérieurs deviennent nécessaires souvent en phase de PRO/DCE. En effet, dans cette phase avant travaux, de dessin détaillé, il y a tellement d’informations sur les plans qu’ils ne sont plus lisibles si on ne les agrandit pas.

L’astuce pour éviter de se payer l’impression sur traceur en phase de travail c’est d’imprimer un grand plan en plusieurs A3 que l’on assemble avec du scotch ensuite. L’option d’impression « Poster » sert à ça.

Questions fréquentes

Où trouver tout ça ?

Vous trouverez tout ce petit matériel dans les magasins spécialisés de dessin et art graphique pour la plupart. Au supermarché pour la lame de rasoir et la calculatrice. Et en magasin de bricolage pour un mètre ruban costaud.